Tour du Mont-Blanc : Tronçon 5

De Courmayeur (IT) au refuge Elena (IT)
Longueur: 23 km, D+ : 1759 m, D- : 796 m, soit Km- Effort: 43

Le départ depuis l’auberge Le Marmotte (excellente adresse) me permet de contourner par les hauteurs Courmayeur, visitée la veille.

C’est ainsi que je découvre Verrand dont le centre village a gardé tout son charme d’antan avec de belles bâtisses historiques.

Au delà, quelques personnes probablement fortunées et en recherche de discrétion ont établi des chalets dont la taille, à commencer par les immenses baies vitrées, laisse deviner une abondance de sophistication.

Cette petite variante, de mon cru, qui longe le TMB officiel, mérite d’être connue.

Une fois le TMB rejoint, s’en suit une montée vers le refuge Bertone.

Les premières vues exceptionnelles de cette journée s’enchaînent à un rythme soutenu. Dans une forêt de Mélèzes et une météo idéale, qui nous fait penser à un environnement méridional, chaque percée vers la vallée incite à la prise de photos.

Du refuge Bertone, avec une boisson rafraîchissante bienvenue, on ne peut pas écarquiller suffisamment les yeux pour profiter du Mont-Blanc, droit devant.

Le parcours jusqu’au refuge suivant, Bonati, est d’une beauté à couper le souffle : il s’agit ni plus ni moins qu’un très long belvédère, de plusieurs kilomètres, quasi horizontal, sur le flanc de la montagne faisant face à la chaîne allant du Mont-Blanc aux Grandes Jorasses.

Je ne sais pas ce que me réserve la suite du périple, mais est-il possible faire plus beau et plus agréable à apprécier ?

Et y a t’il coin pique-nique aussi paradisiaque (sauf en Vendée bien sûr) ?

C’est ici LA portion du TMB à ne pas rater.

Globalement, la partie italienne est remarquable.

J’y resterais bien prendre un bain de jouvence.

L’après-midi est déjà bien entamé, un vent frisquet commence à se lever. Je suis quasi-seul depuis le refuge Bonati (la plupart des gens s’y arrêtent).

Il me reste de la route jusqu’au refuge Elena: descente de mon belvédère jusqu’au fond de la vallée, 300 m plus bas, au niveau du Val Ferret, pour re-gravir 500 m plus loin le même dénivelé. Rageant mais loi de la montagne qui s’impose aussi aux vaches.

J’aperçois le refuge Elena, le vent souffle très fort et j’assure mes pas.

Je pousse la porte à 19h, juste le temps de me faire engeuler par le patron: ça va être l’heure du repas, il me prive de panier pique-nique pour demain, et j’ai 2 minutes pour aller partager une table avec 2 dames, l’une établie en Floride et l’autre en Alaska.

Beau symbole d’une journée entre chaud et froid.

Nb: Je vous rassure, ces charmantes dames me donne leur pomme en dessert pour mon pique-nique du lendemain.

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