Marie-Hélène sur le Chemin de Stevenson - Partie 1

Mon Carnet de Voyage sur le GR 70 du 10 au 22 mai 2022

Après une première expérience enrichissante, en 2021 dans les collines du Perche, je me suis lancée le nouveau défi de parcourir, seule, le chemin que Robert-Louis Stevenson a parcouru en 1878.

Alors que l’écrivain était parti de Monastier-sous-Gazeille, je choisis le Puy-en-Velay comme point de départ pour plus de facilité d'accès par les transports en commun.

Pour rejoindre la capitale de la lentille verte, depuis les Sables d’Olonne, ce sera donc un long périple ferroviaire d’une journée, qui me fait passer par Nantes, Lyon, St Etienne pour enfin investir la cité des Ponots.

Le choix des étapes s'est appuyé sur l’expérience d’une amie, avec en complément le topo-guide de la FFRandonnée ainsi que le guide Miam-Miam-Dodo. 300 km se profilent devant moi.

J’ai découpé ce périple en 13 étapes allant de 19 à 27 km, du Puy-en-Velay, en Haute- Loire, jusqu’à Alès dans le Gard, en traversant La Lozère et une incursion en Ardèche.

Je prévois de partir avec un sac à dos équipé pour la journée, avec pique-nique et eau. Les affaires de nuit et de rechange seront prises en charge par la Malle Postale qui propose le transport d'un bagage de moins de 15 kg entre chaque hébergement, pour un coût raisonnable. J'ai pensé à réserver à l’avance les adresses de chaque hébergement et la licence FFR me permet d’avoir une réduction de 5%. C’est un service particulièrement confortable, d’autant que j’ai prévu anorak, bonnet, gants mais aussi des vêtements plus légers car la météo peut être très vite changeante en Lozère.

J’ai aussi noté sur un carnet, pour chaque étape, les points de ravitaillement en eau, les épiceries, pharmacies, les sites à voir sur le chemin... Mon organisation se doit d'être au top.

Et c’est donc le mardi 10 mai que je débute ce périple que je planifie d'achever le dimanche 22 mai à Alès,... si tout va bien.

Mais avant tout, il faut que je découvre ma ville d'accueil avant de plonger dans la solitude du long chemin. De bon matin, je quitte donc l’hôtel Ibis, situé face à la gare, pour une visite de la cité. Je veux surtout monter voir la statue de Notre-Dame-de-France qui domine la ville depuis 1860.

Cette statue a été créée avec le métal de 213 canons pris aux russes, lors de la guerre de Crimée et offerts par Napoléon III à la ville du Puy-en-Velay. Œuvre du sculpteur Jean-Marie Bonnassieux, elle mesure 22,70 m de haut et pèse 835 tonnes. La Statue a été entièrement rénovée en 2013.

Elle a été édifiée sur le point culminant de la ville : Le Rocher Corneille d'origine volcanique à 757 mètres d'altitude.

Du haut, je découvre un panorama exceptionnel sur la cathédrale, la vieille ville et le Velay, région montagneuse d’environ 1000 m d’altitude composée de vastes plateaux basaltiques.

Le Puy-en-Velay mérite que l’on s’y attarde. Je regrette de ne pas pouvoir y rester plus longtemps mais il fallait bien commencer ce périple.

Il est 10 heures quand je me lance sur la 1ère étape jusqu’à Monastier-sous-Gazeille, « petite cité de caractère ». Une étape de 25.2 km avec un paysage bucolique : chemins bordés de murets, vaches dans les champs fleuris, croix sur les bords de chemins, rivières, montagnes à l’horizon… et au Monastier, l’église abbatiale St Chaffre.

J’ai réservé au gîte situé dans l’ancienne gendarmerie « les Gens Dorment » (appréciez le jeu de mots): j'y reçois un très bon accueil.

Par contre la literie est toute défoncée: je garderai de cette première nuitée un mal de dos qui me suivra plusieurs jours, avant qu'il rechigne à me laisser tranquille après une bonne dose d’auto-médication. Mais cela n’entache pas ma détermination à poursuivre ce chemin…

La suite, bientôt...