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Éric MANÉ
9 décembre 2025
Au-delà du sentier : Pourquoi la marche est notre meilleure thérapie

Au-delà du sentier : Pourquoi la marche est notre meilleure thérapie

On dit souvent que "la marche remet les idées en place". Mais avez-vous déjà réalisé à quel point cette phrase est vraie ?

Lorsque nous enfilons notre sac à dos pour partir plusieurs jours, nous cherchons souvent bien plus que de jolis paysages ou une performance physique. Nous cherchons une guérison. C’est le constat d’une étude menée par Marion Duchez et Nathalie Le Roux (Université de Montpellier). En partant sur les traces des marcheurs du célèbre Chemin de Stevenson (GR70), elles ont levé le voile sur les raisons profondes qui nous poussent vers l'itinérance.

Leur travail n’est pas une simple analyse statistique. C’est une plongée dans l’intime, basée sur l’écoute bienveillante de huit randonneurs qui ont accepté de livrer leur histoire. Et leurs mots résonneront forcément en vous.

L’ombre de Stevenson : marcher pour réparer le cœur

L’histoire commence en 1878. Robert Louis Stevenson, futur auteur de L'Île au trésor, part traverser les Cévennes avec son ânesse Modestine. Il ne part pas pour le sport, mais pour soigner un chagrin d'amour. Plus d’un siècle plus tard, l’étude montre que nous sommes les héritiers de cette démarche : nous marchons pour réparer quelque chose en nous.

Les chercheuses utilisent le terme de "bifurcation". La randonnée itinérante survient souvent après une rupture dans notre parcours de vie : un problème de santé, un deuil, une séparation ou une perte de sens au travail.

Prenez l'exemple d'Alain (56 ans). Après un infarctus, il s'est lancé sur le GR70 non pas pour flâner, mais pour se prouver qu'il était encore vivant et capable. Il confie avec émotion :

« C'était un petit défi que j'avais aussi, suite à un infarctus... c'était de pouvoir arriver à faire quelque chose quoi […] ne pas me sentir plus bon à rien. »

Pour Jean (57 ans), opéré du cœur également, la marche est devenue un devoir envers la vie elle-même :

« Ce cœur, il faut l'entretenir. On me l'a donné, il faut l'entretenir. »

Ces témoignages nous rappellent que le sentier est souvent le premier lieu de notre reconstruction.

La "parenthèse" : un monde parallèle

Si la marche soigne, c'est aussi parce qu'elle offre ce que les participants décrivent comme un "sas". L'itinérance n'est pas une simple pause, c'est une entrée dans une autre dimension temporelle, loin du fracas du quotidien.

Raphaël (34 ans) décrit cette sensation de déconnexion totale avec une phrase très forte :

« J’ai amené mon corps complètement ailleurs. »

Ce n'est pas une fuite, mais une immersion. Jean raconte un moment précis de sa marche, une traversée de forêt silencieuse qu'il a vécue comme une expérience presque mystique :

« J'ai vraiment eu l'impression là d'un passage... dans un autre monde. »

Pour Catherine (55 ans), l'itinérance impose une rupture nécessaire que la simple balade du dimanche ne permet pas : « Vous êtes obligés de larguer les amarres », explique-t-elle. C'est cette coupure radicale qui permet de faire le tri dans ses pensées.

Une transformation durable

L'un des enseignements les plus beaux de cette étude est que l'on ne revient jamais tout à fait le même d'une longue randonnée. Le sentier continue d'agir en nous bien après le retour à la maison.

Charles (36 ans), qui traversait une période de stress, parle de son expérience sur le GR70 comme d'une véritable médecine douce aux effets longue durée :

« C'était une thérapie vraiment. Je crois que pendant un an après, je n'ai pas eu de coup de sang ou de stress. »

Cette transformation touche aussi notre rapport au monde et à la consommation. Catherine raconte comment l'expérience de la sobriété sur le chemin a modifié sa vie quotidienne : « C'est mon rapport au monde qui a changé en fait », dit-elle, évoquant sa façon de consommer, de se vêtir et de s'alimenter.

L'injonction au bien-être : sommes-nous vraiment libres ?

Enfin, l'étude apporte une nuance intéressante, presque philosophique. Si nous partons marcher, est-ce uniquement notre choix ? Les chercheuses soulignent que nous répondons aussi à une forte pression sociale.

Aujourd'hui, "prendre soin de soi" est devenu une norme impérative. La société nous invite à être en forme, sveltes et connectés à la nature. Nous marchons aussi pour être de "bons élèves" de la santé.

Cela se traduit par un rejet de la compétition. Les randonneurs interrogés cherchent à fuir le modèle sportif classique basé sur la performance et l'affrontement. Julie (33 ans), par exemple, exprime ce besoin de sortir du système de notation permanent :

« Il faut rentrer dans des cases, il faut être meilleur que les camarades... on n'est pas sur l'entraide, on est sur le dépassement des autres, on est sur battre les autres. »

La randonnée devient alors un refuge, un espace où la seule personne à dépasser est soi-même, sans médaille à l'arrivée.

Le mot de la fin

Que vous partiez pour guérir une blessure, pour répondre à l'appel de la nature ou simplement pour "entretenir la machine", sachez que votre démarche est partagée par des milliers d'autres. Comme le montre cette étude, le sentier est un espace d'humanité partagée où chaque pas nous rapproche un peu plus de nous-mêmes.

Alors, la prochaine fois que vous croiserez un randonneur solitaire sur le chemin, rappelez-vous qu'il ne porte pas seulement un sac à dos, mais peut-être aussi une histoire de résilience, cachée au fond de ses chaussures de marche.

L'étude complète est à lire sur le site de l'Université de Montpellier.

Découvrez davantage d'articles sur ces thèmes :
Vécu
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