GR364: 4ème étape: De Chantonnay à Bournezeau

Mon étape du jour: 24 km, 365m de dénivelé positif.

Ce matin je quitte Chantonnay et l'hôtel des Chouans qui m'a hébergé de façon royale après mon arrivée impériale de la veille. Imaginez: la gentille patronne m'a attribué la chambre n°4 dotée de deux grands lits mais on me précisant bien "vous y serez seule !".
Ce fut donc roulades et sauts d'un lit à l'autre. Même pas besoin d'aller faire la tournée des boîtes de nuit Chantonnaisiennes...(je plaisante).

Cet hôtel est complet depuis fin juillet 2022 pour les 4 jours de Chantonnay: Italiens, Américains et Belges seront au rendez-vous. Il va falloir que je révise mes spécialités culinaires pour échanger sur les chemins lors de la manifestation.

Je suis bien reposée et je pars donc pour Bournezeau, qui, comme chacun sait, vit le passage de deux rois de France, Henri IV et Louis XIII, eux aussi experts es-cuisine.
Henri pour sa célèbre poule au pot et Louis, le saviez-vous, pour les omelettes ! 
André Castelot, dans son livre «L’histoire à table» (que je dévore régulièrement) précise que, dès l’âge de 10 ans, le petit Louis se distinguait aussi «en préparant des potages au lait pour la duchesse de Guise» mais aussi « des pâtisseries, c’est-à-dire ce qu’on entendait par là de son temps: massepains, gelée de coings, beignets et confitures».

Je pressens que mon pique-nique du jour va avoir du mal à passer...

Pour me changer les idées, je rencontre un couple parti de Challans, il y a 6 jours, direction Compostelle (ont-ils emporté leurs excellents poulets dans leur sac à dos pour la route ?). Ils me disent apprécier ce GR 364, avoir adoré la vallée de L'Yon, dont le Tablier.
Décidément, tout me ramène à la cuisine aujourd'hui. Quelle torture !

Sur cette étape une alternance de sous-bois avec beaucoup de ruisseaux débordant sur le chemin, d'immenses champs de culture entre autres de colza (c'est la seule plante que je reconnais !).

Les chemins, toujours et encore, très humides et boueux. Mes chaussures en savent quelque chose: il y a quelques jours, elles étaient propres, pimpantes et maintenant c'est la désolation. Vivement le retour qu'elles soient brossées, bichonnées , graissées, mises au four (eh non...).

Aujourd'hui est le jour des obstacles. Un chemin bien inondé, une sente de fortune précédemment créé mais désormais recouverte de branchages et me voici obligée de patauger dans l'eau.
Plus loin un arbre déraciné me bloque le passage: soit je traverse la rivière avec de l'eau jusqu'aux fesses, soit j'escalade un talus dans les ronces. Devinez ce que je fis ?

J'aborde le lac de Vouraie. Ses abords sont très escarpés avec des passages équipés de cordes pour faciliter les montées. Aux gazouillis des oiseaux je réponds par le floc-floc de mes chaussures dans les plaques boueuses. Le fond sonore est agrémenté par l'A83 qui passe au dessus du lac. Ils auraient pu faire passer cette autoroute sous le lac, pour mon confort personnel tout de même!

Au final, une nouvelle étape assez agréable dans son ensemble, à peine perturbée par la pluie sur les 5 derniers km. L'étanchéité de ma nouvelle veste de randonnée RAB est très satisfaisante et j'apprécie la visière intégrée dans sa capuche qui évite de trop mouiller les lunettes.

Me voici à Bournezeau. Mon hébergement du soir est une chambre d'hôte, très agréable, face au moulin à vent de La Cave, récemment restauré.

Tiens, pourquoi me vient-il encore l'envie de me restaurer ?...

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