Éric sur le BMLD
Fichtre, quelle idée et quelle aventure que ce BMLD ! Exploration géniale et prenante d'une formule de trek que je n'avais pas encore pratiquée.
L'idée initiale était de participer aux 4 jours de marche IML de Chantonnay, avec des circuits journaliers de 21 voire 42 km, en compagnie de Marie-Hélène, Patrick et mon épouse Françoise.
Mais quand Marie-Pierre nous annonce qu'elle se lançe sur le BMLD 200 km, c'est le choc et l'excitation de faire quelque chose de radicalement différent. 200 km, cela me parait énorme pour une première expérience, d'autant que je pars réaliser le GR400 (tour des Monts du Cantal) en juin. Pas question de casser la mécanique.
Alors ce sera un mix: IML de 28 et de 21km, les jeudi et vendredi comme poursuite de ma préparation, suivis d'un BMLD à 100km pour les samedi et dimanche. Didier est partant pour les 100. Top.
Mon objectif est modeste: finir, sans blessure et au rythme de marche habituel de nos sorties du jeudi et dimanche, histoire de montrer à nos amis de l'Association que cela est envisageable, au moins pour plusieurs d'entre eux.
J'ai préparé un tableau de marche pour cadencer mon trek:
- Un rythme de marche de 4,5 km/h, hors pauses.
- Un temps de pause total de 5h30.
- Limiter au maximum les erreurs de navigation.
J'ai enrichi le fichier .gpx fourni par l'excellente équipe d'organisation avec les positions des 10 points de contrôles fixés et les lieux de ravitaillement possible en eau et nourriture. Je prévois une pause pour la nuit du côté du 60ème kilomètre, dans une cabane de chasseur repérée, mais dont l'accès me contraindra à un petit détour de 1 km aller-retour.
Pour les expérimentés, les 102 km réels du circuit officiel, correspondent à un IBP de 240, quelque chose d'assez énorme (par comparaison, les randonnées à la journée de Rando Passion 85 tournent autour de 70). Cela correspond, pour une préparation physique dite haute, à un niveau classé "Très difficile". Me voilà prévenu.
Je choisis de faire la navigation au GPS. Le roadbook fourni est remarquable mais je ne me vois pas, lunettes de vue sur le nez, en pleine nuit, déchiffrer les petites lignes et symboles, tout en assurant ma sécurité de marche.
Le brieffing assuré par André Vinatier, avant le départ de ce samedi matin, fait vite monter la pression. C'est sérieux. Il faut y aller maintenant. Nous sommes 18, certains ont l'air bougrement aguerris, certains sacs semblent hyper légers: Mais comment vont-ils faire pour passer le nuit ? Ai-je trop pris ? En cinq-sept, j'extrais du sac mon matelas gonflable, et quelques bricoles (dont une mandarine, pour dire !) histoire de gagner encore 500 gr. Marie-Hélène, venue nous encourager, récupère le tout.
8h30, départ du gymnase sous les applaudissements et les encouragements. Je reconnais quelques visages familiers, membres de la FFR, Marie-Françoise, Éric P. et Yvon.
C'est parti et je me sens tout de suite à l'aise. Certains se lancent dans une navigation au roadbook et hésitent par endroit. Je me propose pour mener la petite troupe afin sortir de Chantonnay, par le chemin assez tortueux qui nous est imposé.
Je veux marcher assez vite tant qu'il fait jour et que je suis frais car je sais que la nuit, la vitesse de marche planifiée sera impossible à tenir. Après 30 minutes je m'arrête pour ôter une couche car la chaleur de la journée monte déjà. La troupe ne s'arrête pas et poursuit. C'est le jeu. Sur une grande partie du circuit, je marcherai désormais seul.
Le règlement annonce qu'il n'y a pas de classement, le but est juste de finir.
Mais c'est inévitablement une petite compétition contre le temps (moins de 30h), contre soi-même (se motiver) et un peu aussi contre les autres (terminer mieux que dernier tant qu'à faire). Alors, on y va.
Très rapidement, le bocage vendéen offre de superbes paysages découverts au détour de charmants petits sentiers. Moi qui d'habitude fait beaucoup de photos en randonnée, je dois me restreindre voire m'empêcher d'en prendre. Ce serait du temps d'arrêt perdu que je pourrais le payer cher au final. Et dire que j'avais même envisager de faire une vidéo de cette aventure.
Oublie Éric et marche ! (bon, je craquerai quelques rares fois...)
Le soleil est présent et la température monte. Je bois déjà pas mal. Mes nouvelles chaussures sont impeccables de confort. Les pieds chauffent moins qu'avec les cuirs que je porte habituellement.
Premier tronçon le long du lac de la Vouraie, passage sous le pont autoroutier que Marie-Hélène connait bien pour y être passée lors de son récent GR364.
Midi approche et je croise deux collègues marcheurs en pause. Je poursuis un peu pour sortir d'une zone humide du côté de la Lande Plate, occupée par des pêcheurs, avec tente, bateau et tout un tas de matériel. Pour pas de souci de poids pour eux, leurs voitures sont proches.
Surprise: un point de contrôle secret: Un tréteau avec une boîte aux lettres temporaire. J'y glisse un bon de passage. Je m'arrête un peu plus loin. J'enlève les chaussures, mets les pieds à l'air, avale mon pique-nique et en profite pour recharger à bloc mon smartphone-gps. Tout est bien organisé et chronométré. Nickel pour l'instant. Je ne sais pas combien de participants sont devant et je ne le saurai pas avant d'arriver le lendemain.
Longue traversée de la très belle forêt de la Chaize, avec à son entrée un superbe manoir.
Je surveille régulièrement mon tableau de marche. Je suis dans les temps, même un peu en avance. Je grignote et bois en marchant. Je ne flâne pas.
La chaleur se fait lourde dans l'après-midi. Je me recharge en eau, un plein de 2 litres à chaque robinet indiqué par l'organisation. Parfois, un petit détour est requis pour rejoindre des toilettes publiques où un lavabo est disponible. Ailleurs, le robinet est tellement caché qu'il demeure introuvable. C'est agaçant, j'aurais aimé une position GPS précise sur le plan, mais le robinet "au fond d'un parking, derrière un poteau" est demeuré introuvable. Pas de temps à perdre à chercher plus longtemps. Au pire, je frapperai à une porte pour quémander le précieux liquide, mais j'arrive à m'offrir une canette de Coca frais dans une supérette. Quel bonheur !
Au global, je pense que je boirai plus de 7 litres sur ces 2 jours. Il faut dire que je réalise avoir oublier de prendre du sel pour limiter la déshydratation. Ce sera à ajouter à la check-list de mon prochain trek.
La chaleur monte encore d'un cran et j'ai désormais les pieds brûlants. Un petit gué à franchir apparaît vers le km 38. J'en rêvais depuis un moment. Je ne tiens plus. Je me déchausse et barbote dans l'eau fraîche quelques minutes. Que de petites choses peuvent avoir de grands effets ! Le corps entier est redynamisé.
Le reste de la journée s'écoule (presque) paisiblement, à un bon rythme. J'utilise depuis un bon moment les bâtons de randonnée pour me préserver les genoux et le dos. Je ne suis pas un grand utilisateur de cet accessoire mais il me parait indispensable sur les circuits longs ou difficiles.
21h30, kilomètre 59, la pénombre est là. Je me mets à la recherche de la cabane de chasseur repérée (et pour laquelle j'ai préalablement demandé l'autorisation d'occupation). Petite mais impeccable: un toit, une table, quelques chaises.
Je me déchausse et soigne mes pieds car 2 belles ampoules sont apparues. Probablement dues à la nouveauté des chaussures, donc pas surpris et j'assume. 2 Compeed et le tour est joué. Marcher sur le carrelage froid me fait du bien. J'en profite pour changer de chaussettes, sous-vêtement et tee-shirt après une rapide toilette avec des lingettes rafraîchissantes. Je suis presque un homme neuf.
J'ai prévu de me préparer un repas chaud sur fond de coucher de soleil. Je sors mon micro-réchaud militaire (merci Jo !) et fais bouillir de l'eau dans ma timbale en titane. Mélange du plat lyophilisé de chez Décathlon (bof mais chaud donc top).
Dans une boulangerie à Saint-Florent-des-Bois, j'avais craqué pour 2-3 gâteaux. Un vrai festin, ce petit repas. Après tout, Marie-Hélène, Patrick et Françoise sont attablés en ce moment même dans un bon restaurant à Chantonnay...
Je pense à leur envoyer ma position GPS comme je l'ai fait, à plusieurs reprises, pendant la journée afin qu'ils suivent ma progression.
Dehors, la pluie et la nuit tombent, ensemble. Dans mon abri, je tâtonne pas mal car j'utilise très peu de mon éclairage portatif pour économiser la batterie. Il est 23h30. Je m'octroie une micro-sieste de 20 minutes, allongé comme je peux, sur 3 chaises mises côte à côte. Finalement, le matelas gonflable que j'avais prévu, et laissé, ne me manque pas.
Sieste suffisamment réparatrice pour repartir vers minuit. La partie ardue commence. C'était la nouvelle lune hier et ce soir, elle est éclairée à 1%. Autant dire, c'est une nuit noire de chez noir. On y voit pas à un mètre sans éclairage. Ça promet.
J'allume mon bandeau d'éclairage à Leds de tête. La luminosité est parfaite mais je suis repérable à des kilomètres, ce qui n'est pas fait pour me rassurer. Au bout du chemin menant à ma cabane, 2 autres lumières s'agitent. Elles ont dû me repérer. Tous mes sens sont en alerte. C'est une nouvelle expérience et il faut apprendre à gérer ce type de stress.
Finalement, il s'agissait de 2 marcheuses que je retrouve un peu plus loin assises au pied d'une vigne. Je ne vois pas leur visage. Nous nous éblouissons réciproquement. Je leur demande si elles ont besoin d'aide. Non. Je pense qu'elles se sentent rassurer d'identifier qui était derrière elles. Je comprends. Elles repartent et me suivent à distance puis disparaissent derrière moi.
Plus loin d'autres lumières. 2 collègues du 100km, des locaux de Chantonnay, que j'accompagne pendant quelques kilomètres jusqu'à un nouveau point de contrôle. Ils se réapprovisionnent et je poursuis mon chemin. Ils me suivront un temps jusqu'au barrage du Marillet puis disparaitront eux aussi.
Eh oui, car difficulté supplémentaire, c'est en pleine nuit que je dois remonter les rives du lac du Marillet. Pour qui connaît, l'endroit n'est pas simple de jour, alors, de nuit...: des racines en tous sens qui coupent le sentier, des pentes abruptes et des franchissements de rochers bien glissants depuis la pluie de ce début de nuit.
Je fais bon usage des bâtons. Je sécurise un maximum. Je chute violemment... en terme de vitesse. Je sais que le lac est là, à quelques mètres sur ma gauche mais je ne le vois absolument pas. Je navigue beaucoup à l'ouïe. De gros ploufs dans l'eau m'alertent. Qu'est-ce qui peut faire un tel bruit ? Un crocodile ? Non pas ici... Quoique avec le réchauffement climatique...
Des nuées de moucherons sont attirées par ma frontale. Des papillons de nuit se jettent sur mon visage. En ouvrant la bouche, cela me ferait un bel apport de protéines... J'ai emporté un mini filet anti-moustiques mais je renonce à le mettre pour ne pas perdre en visibilité, déjà qu'elle est minimale.
Des formes étranges et blanchâtres se dessinent le long de ce chemin escarpé, dans la lumière crue de la lampe. Je suis fasciné. Je me dis que cela ferait de très belles photos mais il est exclu de perdre ma concentration sur un tel terrain.
Soudain, à 2 mètres devant moi, surgit la Bête.
Je redoutais les sangliers ou chevreuils. Je me retrouve face à ce qui semble être une loutre. La tête est grise, le corps foncé et fort, la queue n'est pas celle d'un ragondin. L'animal est assez imposant. Il me lance des pschitt, pschitt. Je suis bloqué. J'ai 20 cm de passage et je ne voudrais pas qu'il me morde le mollet. J'essaie de l'écarter avec mon bâton mais il résiste, le bougre. Finalement, il daigne s'enfiler sur le chemin, devant moi. il fait 20 m, se retourne et pschitt, pschitt. Puis repart. Fait 20 m, se retourne et pschitt, pschitt. Il va continuer comme cela longtemps ? Nous poursuivons notre observation réciproque, cahin-caha, sur 200 m jusqu'à qu'il s'enfile finalement dans un fourré. Si j'avais besoin d'être réveillé, je le suis !
C'est beau la nuit, la vraie nuit. Bien noire. Tous les sens sont aux aguets. Les bruits sont différents. On respire bien. Je continue mon parcours sans ressentir de grosse fatigue... tant que je ne m'arrête pas. Car dès lors, il faut remettre la mécanique en route: les jambes et les pieds se font sentir. Entre temps, la batterie de ma frontale est à plat. Je passe sur ma frontale de secours. Elle éclaire moins bien mais dépanne.
Je me dis que Didier doit dormir là quelque part, mais où ? Je n'ose pas le contacter s'il dort. Je suis curieux de savoir comment cela se passe pour lui mais il a dû franchir le lac bien avant moi. Marie-Pierre, sur son 200km, m'avait envoyé un message pour me préciser qu'elle et Jean-Claude prévoyaient de bivouaquer à Château-Guibert. Je longe ladite cité mais n'ose y entrer de peur de les réveiller s'ils sont sous un porche ou autre.
Km 85,
"Il est 5h, Bournezeau s'éveille.
Les randonneurs sont plein de plaies..."
Je décide de faire un stop de 20 minutes, assis contre un portail, à la sortie du village. Aération et massage des pieds, petite restauration, mise au repos du cerveau. J'éteins ma frontale et observe paisiblement le jour qui commence à pointer. J'ai franchi l'étape de la nuit avec succès. Je suis dans les temps mais il ne faut pas que je dorme car j'ai encore un gros morceau à franchir, la rive sud du lac du Vouraie.
Et elle est bien escarpée, cette rive. Des pentes plutôt abruptes. Ça commence à faire long. Il me tarde maintenant d'arriver. Depuis 22h hier soir, je n'ai strictement rien vu du paysage. Je profite très peu du Vouraie, mon regard de plus en plus fixé sur le terrain.
8h14: Un message de Marie-Hélène me sort de ma torpeur: "Didier vient d'arriver. Plus de voix et fatigué. Le 1er sur le 100 km". Whaou ! Champion, Didier ! Il me reste 3h de marche approximativement. Mais comment a t-il pu faire pour arriver si tôt ? Je me dis qu'il ne s'est probablement pas arrêter pour dormir. Que la concurrence a été vive devant et qu'il a bataillé ferme. Je me remémore tous les cadors lors du brieffing du départ. Je sens que je vais arriver dans le dernier quart, pourtant il me semblait avoir un bon rythme.. Ça me casse un peu le moral.
Vers 9h, je croise une route et un car de l'organisation qui dépose une cohorte de marcheurs IML, probablement des 21 ou 28 km. Le chemin devient encombré car en partie commun avec celui des 100km. Il me faut dépasser tout ce beau monde qui se trouve surpris de voir quelqu'un d'aussi pressé avec un gros sac.
9h20. Le foule s'étire, quand, au loin, je distingue 2 silhouettes familières, encore plus chargées que moi. C'est Marie-Pierre et Jean-Claude qui terminent leur 200km. Comme par magie, je reçois un message Whatsapp de notre collègue de Rando Passion 85: "Le moral est bon ? Tu en es où ?". Je tapote sur mon clavier "Pas loin de toi". Je suis 5 mètres derrière elle et ne m'a pas vu. Elle se penche sur son téléphone. Je la sens s'interroger. Elle se retourne. Grands éclats de rire communs. Incroyable que nous nous retrouvions sur le chemin !
Leur pêche à tous deux après ces 3 jours est rafraichissante. On s'échange quelques anecdotes. Ils sont pressés d'en finir, leur rythme s'accélère d'autant que le fils de Jean-Claude, marathonien, est arrivé à leur rencontre, en courant. Le manque de sommeil commence à me peser et je les laisse filer devant. Je reprends mon rythme de marche.
Les 10 derniers kilomètres sont terribles. De longues lignes droites de goudrons. Interminables et aucun objectif visible au loin. Point de clocher. Point d'habitation. Mais où se niche donc ce foutu Chantonnay. Enfin, une voie rapide et circulante à longer, puis des avenues et des rues et des ronds-points. La ville est étendue. Rien qui montre le point final. Si. Au loin, j'entends un vague bruit de haut-parleur. Puis apparaît le grand barnum annonçant enfin l'arrivée.
11h44. C'est fini. Je suis vidé mais heureux d'avoir relevé le défi. Marie-Pierre et Jean-Claude son arrivés un quart d'heure avant moi. Photos en commun au point d'arrivée.
J'apprends que je finis 5ème sur 18 et qu'il y a eu 1 abandon. Je suis surpris de ce très bon résultat. J'ai réalisé le parcours en 27h et 14 minutes.
Au final, 105 km réalisés à comparer aux 102 du circuit officiel, sachant que des écarts ont été réalisés pour me ravitailler. Deux petites erreurs de navigation, de nuit, mais vite rectifiées, m'auront allongé d'environ 500 m.
Mon rythme de marche réel, hors pauses, aura été de 4,75 km/h, contre 4,5 km/h, initialement prévu. Je me suis arrêté 5h08, contre 5h30 planifié.
J'ai plutôt bien suivi mon tableau de marche.
Cette expérience aura été superbe et riche d'enseignements sur la manière dont le corps s'adapte et résiste aux difficultés. De petites améliorations seront à apporter pour un prochain trek: partir avec un sac encore plus allégé, optimiser la question des chaussures (même s'il n'y a pas de choix évident...).
Marie-Hélène a suivi la progression des membres de Rando Passion 85 avec... passion. Elle m'annonce qu'elle est prête à se lancer sur ce BMLD 100 km l'année prochaine. Et c'est reparti !
Pour l'heure, l'esprit est embrumé et il me tarde d'aller dormir.
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