GR400 - Le Tour des Monts Cantaliens - Partie 4
Dimanche 18/06, Mandailles - Thiézac, 13 km, 670 m D+
Ce village de Mandailles-St-Julien est vraiment charmant. De gros efforts de mise en valeur ont été réalisés avec de beaux édifices en pierres. La mairie occupe ce qui semble être une ancienne maison de maître au fond d’un grand parc.
On sent que la communauté locale entretient un certain art de vivre.
Un art qui passe aussi par l’eau qui est exceptionnellement agréable à boire. Je ne crois pas avoir déjà profité d'une eau « du robinet » aussi bonne. D’une douceur… Ce n’est pas ici qu’Evian ou Contrex font leur beurre.
Je comprends mieux la discussion que j’ai eue la veille avec un randonneur rencontré là-haut sur la crête surplombant le village. Il me disait son rêve de trouver une maison à acheter pour vivre dans cette vallée. « Mais il n’y a rien à vendre. Uniquement cette maisonnette là-bas à gauche, mais trop sombre ». Je l’ai senti un peu désespéré.
Sur le départ, je fais un détour dans le hameau de Larmandie qui fait face à Mandailles. Adorable.
De vieilles fermes très bien conservées.
...de jolies maisons fleuries.
Un lecteur népalais du présent blog me pose la question suivante :
« तपाईं puys र ज्वालामुखी को आफ्नो सुन्दर गद्य मा बोल्नुहुन्छ। के तिनीहरू अझै सक्रिय छन्? »
Eh bien, cher Yajnaa, merci tout d’abord de parcourir avec tant intérêt le site de RandoPassion85.
La physionomie du volcan cantalien diffère du reste des volcans d’Auvergne. Si la chaîne des Puys dans le Puy-de-Dôme est constituée d’un chapelet de 80 petits volcans, le volcan cantalien est lui formé d’un seul et unique volcan.
C’est même un stratovolcan, avec des éruptions explosives de très grandes hauteurs, à plusieurs milliers de mètres. Sa lave s’écoule lentement sur ses versants qui, du coup, sont très pentus. On note aussi la présence d’un dôme à son sommet.
L’Etna et le Kilimanjaro sont d’autres stratovolcans.
Le volcan cantalien, d’un diamètre de 70 km pour une superficie de 2700 km², devait probablement culminer à 3500 - 4000 mètres d’altitude, ce qui en fait le plus grand stratovolcan d’Europe.
Quant au terme de puy, il vient du mot occitan puech « lieu élevé, hauteur au sommet plus ou moins arrondi », ce terme venant lui du latin podium.
J’espère avoir répondu à votre question, cher Yajnaa.
J’attaque un nouveau dénivelé au travers de la forêt.
Me voici bientôt arrivé au sommet de l’Everest, du col du Perthus, à 1309 m.
13h15, pique-nique. Plusieurs personnes défilent devant moi. Je réalise que 100m plus loin, un parking accueille les véhicules de tout ce beau monde.
Le Cantal c’est l’autre pays des mouches. Je pense qu’il y a une corrélation entre le nombre de vaches et celui de mouches. (Je sais cette phrase tombe comme un cheveu sur la soupe mais je voulais la placer). Le bon air leur fait du bien.
C'était (c'est ?) aussi le pays des loups. Attention de ne pas tomber dans la fosse qui leur est réservée un peu plus loin. Ces « goufio » en patois étaient installés au Moyen-âge pour capturer le canidé.
Le trou était masqué par du branchage avec un appât vivant posé dessus, l'animal tombait dedans et était captif jusqu'à l'arrivée d'un chasseur. Certains trous étaient équipés de pieux dans leur fond…
Efficace le piège car aucun loup rencontré jusqu’au sommet du Puy de la Poche à 1500 qui m’offre une superbe vue sur la vallée de la Jordanne. Le ciel a tourné nuages. Le gris du ciel et les rayons de soleil persistants enrichissent le paysage de jolies couleurs contrastées.
Je progresse dans les sillons creusés au milieu des genêts sur une crête qui m’offre toute l’horizontalité recherchée.
Descente modérée puis passage en sous-bois au milieu de fougères.
Les derniers de kilomètres se font sur une petite route goudronnée, certes charmante, mais encline à chauffer un peu plus les pieds.
Je ne suis pas le seul dans ce cas. Je passe devant un gîte au Clou marqué par une borne auxquelles sont suspendues nombre de chaussures de randonnées usagées. A l’image de ce que l’on trouve à Fisterra, point final du chemin de Compostelle.
A l’approche de ma nouvelle étape du soir, c’est le moment de réflexion sur la boisson qui me ferait plaisir, la douche que je vais prendre, chaude puis fraiche puis le lavage de vêtements avec mise en place d’un système de séchage rapide et efficace.
Donc côté boisson, j’aimerais changer de la bière myrtilles. Peut-être un soda saveur menthe, genre Riclès… ou une limonade fruitée.
Me voici arrivé à la ferme de Trielle, mon point de chute. Vaste ferme restaurée par une association et lieu de formation aux arts vivants. Nous sommes 4 ce soir. Un accueil charmant et un repas de qualité m’y attendent.
Lundi 19/06, Thiézac – Col de Prat-de-Bouc, 23 km, 1243 m D+
Un copieux petit-déjeuner et je commence ma journéet je commence ma journée par une descente vers la vallée, en passant devant un oratoire pour arriver au village de Thiézac.e par une descente vers la vallée, en passant devant un oratoire pour arriver au village de Thiézac.
et je commence ma journée par une descente vers la vallée, en passant devant un oratoire pour arriver au village de Thiézac.
Petit réapprovisionnement à l’épicerie locale : fromage du Cantal, jambon cru, tomates et brugnons. Du classique. En réserve, il me reste une pomme et du saucisson et des barres de céréales.
Je réalise d’ailleurs que depuis le départ du périple, je n’ai, à aucun moment, eu l’envie voire même l’idée de manger une de ces barres d’énergie. Preuve que je dois être suffisamment en forme, sans fatigues excessive.
Après la sortie de Thiézac, j’aurais pu être tenté par une barre chocolatée de Lion en arrivant à… la porte du Lion. Une belle arche basaltique, surprenante dans ce milieu.
La veille au soir, un orage est passé par là et le terrain est assez glissant sur la montée un peu raide.
Arrêt fraicheur au pied d'une petite cascade.
Le GR400 m’annonce maintenant le passage par un enclos. Sauf que l’accès est bloqué par un joli taureau de Salers lancé dans un concours de « meuh, meuh » avec un confrère, tout aussi imposant, dans l’enclos faisant face de l’autre côté du petit sentier.
Y‘a comme un problème, un gros problème.
Un couple de jeunes randonneurs me rejoint. Nous sommes perplexes et la meilleure solution nous semble être d’emprunter une variante, qui au prix d’un détour plutôt significatif, devrait nous faire rejoindre la crête. Nous nous y engageons jusqu’à arriver à une fermette… dans un cul-de-sac. La carte n’est clairement pas à jour.
Y‘a comme un problème, un gros problème.
Demi-tour. Jusqu’à croiser un couple de dames qui tiennent un gîte un plus bas et qui m’ont reconnu. « Attendez, pas de problème. On va vous faire passer au milieu des vaches ! ». « Z’êtes sures ?! ». Arrive au même moment, un tracteur avec un jeune couple tractant un chariot rempli de lauzes en route pour aller rénover leur buron.
Que de rencontres en si peu de temps dans cette situation un peu compliquée.
Avec son tracteur, le jeune couple nous ouvre la voie dans l’enclos. Le taureau ne cherche pas noise. La jeune marcheuse se voit même offrir le transport de son sac à dos jusqu’en haut de la jolie côte que le tracteur avale sans difficultés.
Le jeune couple de marcheurs m’explique qu’ils se sont mariés le week-end dernier et qu’ils sont en « rando de noce ». Charmante expression.
Le GR400 me fait désormais longer une crête qui me mène au Puy Gros (1594 m) où a été érigée une chapelle en plein air pour apporter la bonne parole aux indigènes des cimes.
Vient ensuite le Col de la Chèvre (1636 m), le puy de la Cède, le col de la Pourtoune et le puy Brunet. Je navigue entre 1600 et 1700 m et je profite d’un vaste et enthousiasmant panorama, tout en verdure et douceur.
Le clou de la journée est planté devant moi. Le Plomb du Cantal avec ses 1856m.
Formé il y a 2,5 millions d’années, lors des derniers soubresauts du volcan, il est nommé dès le XIIIe siècle « Pom du Cantal », terme imagé, tiré du latin pomum et signifiant « pommeau » (d’épée) en référence à la forme arrondie du sommet. La pom deviendra plomb.
Et il ne faut pas avoir des chaussures de plomb pour le gravir. Ça grimpe sec sur la façade sud. La façade nord est plus accessible par des marches depuis le bâtiment d’arrivée des télésièges de la station de Prat-de-Bouc lovée dans la vallée.
On domine de là tout le massif du stratovolcan.
La pluie commence à faire son apparition et il me faut penser à rejoindre le gîte en contrebas. Je change d’environnement : un petit ensemble de bâtiments modernes et confortables.
L’accueil est des plus chaleureux et on est vite mis à l’aise. 9 randonneurs ce soir autour d’une grande tablée avec un menu bio de chez bio. On y tient ici.
Et la présence exceptionnelle de François Cluzet. Nous fermons les yeux et l’on identifie immédiatement et de façon évidente sa voix et ses intonations. Sauf qu’il a pris le corps d’un des randonneurs qui n’avait jamais perçu une telle similitude vocale. Au point qu’il sort ses Petits Mouchoirs.
MaRéorthon - Randonnées à La Réorthe - rappel
RandoPassion 85 vous propose de participer à la 32ème édition des randonnées de la Réorthe.Lundi...
La Motivation par les Tuiles
Je vous propose de vous parler de tuiles. De tuiles qui motivent. Et non, nous n’allons pas...
Les Sables d'Olonne, "Ville Active et Sportive"
La ville des Sables d'Olonne vient d'obtenir le Label "Ville Active et Sportive" au niveau le...
Bravo à nos 4 Nouveaux Diplômés
RandoPassion85 a le plaisir de vous informer qu'elle compte en son sein 4 nouveaux diplômés du...
Balise 85 - Le Fil du Comité
Voici des nouvelles toutes fraiches de votre Comité FFR de Vendée, notamment concernant la...
Notre assemblée générale ordinaire du 28 septembre
Un grand MERCI à tous nos adhérents venus nombreux à la 2ème assemblée générale ordinaire de ce...